Quand suivre une thérapie ?
Dans cet article, nous explorons dans quels cas, quelles situations nous pouvons avoir besoin de suivre une thérapie dans notre vie.
Quand devrions-nous aller chez le "psy" ? Pour ma part j'ai longtemps associé la thérapie avec mal-être et/ou mauvaises habitudes à changer. Mon premier pas vers la thérapie a été d'aller voir, à la trentaine passée, une "hypnothérapeute" pour cesser de me ronger les ongles. Cela n'a pas fonctionné...car elle n'était pas une thérapeute, elle utilisait juste l'hypnose seule, comme un outil, probablement de la même façon pour tous ses clients, sans suivre un processus thérapeutique global cadré et structuré.
Mais j'avais fait le premier pas vers un travail sur moi-même, et je suis ensuite allée consulter plusieurs thérapeutes qui m'ont permis de mettre à jour un traumatisme du passé et de le digérer, de sorte qu'il ne m'empêche plus d'avancer ou qu'il ne me rende plus malheureuse.
Et puis quand j'ai décidé de suivre la formation de 5 ans en Gestalt thérapie, les étudiants s'engageaient à suivre une thérapie personnelle, même s'ils n'en ressentaient pas le besoin. J'ai donc découvert ce que c'était d'"aller chez le psy", sans raison particulière...a priori...et d'arriver à la séance en me demandant même de quoi nous allions parler. Nous commencions par exemple la séance sur quelle émotion je ressentais sur le moment présent, et cela amenait toujours sur des pistes intéressantes d'amélioration de moi-même. C'est ainsi que j'ai appris à vraiment valider une expérience. Dans le cycle du contact et de l'expérience en Gestalt, chaque expérience est composée de plusieurs phases, et la dernière est appelée "assimilation, validation", avant de passer à la phase "retrait", qui est une période de repos, de jachère, propice à laisser naître d'autres expériences par la suite.
Comme je ne validais pas une expérience une fois terminée (par exemple le passage d'un examen, ou la fin de la rénovation d'une pièce de ma maison...), je ne nourrissais pas assez la confiance dans mes compétences. Et ne comprenant pas l'intérêt des phases d'assimilation et de retrait, je me précipitais tout de suite à la recherche d'autres expériences. Provoquant ainsi chez moi un grand stress si je ne trouvais pas ces autres projets à mener de suite. Stress qui me conduisait à douter sur mon inventivité, ma capacité à planifier, etc., et qui donc diminuait l'estime de moi-même. Et la baisse de l'estime de moi-même entraînait le fait que je me censurais rapidement sur des projets en supposant qu'ils étaient trop grands pour moi...Cette analyse intéressante m'a permis de modifier mes comportements et m'a rendue plus heureuse grâce à la validation de mes expériences dans l'intensité et la durée (il est ainsi important de fêter ou de se féliciter quand un projet est achevé, même pour une petite chose !) et grâce au développement de mes capacités à inventer et à créer en plus grand.
Donc certes oui, osez aller consulter un thérapeute quand vous êtes bloqué.e dans votre vie, quand le mouvement n'est plus là, et que l'immobilité, le non-changement vous rend malheureux.se !
Cela peut être à cause de problèmes chroniques qui durent depuis longtemps et que vous ne parvenez pas à régler : état dépressif, addictions, troubles alimentaires, relations difficiles avec les autres...
Ces problèmes chroniques peuvent d'ailleurs avoir un arrière-plan une problématique du passé, que vous pensiez "digérée" mais qui ne l'est en fait pas. Si vous n’avez jamais réalisé de suivi psychothérapeutique pour une problématique de votre enfance ou survenue plus tôt dans votre vie, la bonne nouvelle est qu'il n’est pas trop tard pour commencer !
Ou alors vous pouvez avoir à consulter à cause d'un problème ponctuel, d'une épreuve de la vie comme un divorce, un deuil...Dès qu'une difficulté se manifeste de manière significative perturbant ainsi votre vie sociale, professionnelle, ou vos relations amoureuses. Cette difficulté peut avoir de l’impact sur votre humeur, vos peurs ou votre confiance en vous. Si cet impact vous semble important, entreprendre une thérapie peut vous aider.
Mais osez aussi aller chez le psy quand vous allez bien ! Sur le principe de la médecine chinoise : la personne prend rendez-vous chez le médecin quand elle va bien pour prévenir de futures maladies possibles...